Saint-Gilles

Pourquoi Charles Atamian et Saint-Gilles ?

Les premières vacances d’été, la découverte de la mer.
En 1905, et c’est déjà beau pour l’époque, ATAMIAN peut offrir les premières vacances d’été à sa famille à BRINON-sur-SAULDRE, en Sologne ! De 1905 à 1909, ATAMIAN peint des toiles « sur le motif » à Brinon pendant l’été. Il signe ses tableaux en noir, d’une écriture fine, sur une seule ligne. Il adoptera une autre forme, sur deux lignes, à partir de 1918.

Grâce aux rentrées d’argent que lui procure l’illustration de livres et de revues, la famille ATAMIAN, part en vacances pendant l’été de 1910, cette fois à AULT-ONIVAL. Il y découvre la mer dans cette petite station balnéaire sur la Manche, entre Dieppe et Le Tréport. Il reste peu de traces du travail de l’artiste pendant ces étés 1910-1913. Mais ce sont les premières touches qu’il pose sur la toile, son chevalet planté au bord de la mer.

Août 1914…Interdiction est faite aux étrangers de se déplacer en France. Charles est « sujet ottoman », Valérie son épouse est de nationalité autrichienne. Pas de vacances pour les ATAMIAN !

Après la guerre, été 1919, 1920 et 1921, il décide de retrouver la mer à Onival avec sa famille. La production d’ATAMIAN au bord de la mer va prendre corps. Les premières « scènes de plage », les représentations de personnages sur fond de mer apparaissent… L’utilisation du couteau à peindre, abordée en 1918, donne lieu à l’exécution de quelques toiles remarquables dont « L’ombrelle rouge », l’une des oeuvres maîtresses de la collection léguée à la Ville de St-Gilles par la famille du peintre en 1994. Traitée au couteau à peindre, elle confirme la maîtrise de cette technique par l’artiste.

La découverte de Saint-Gilles

Juillet 1923 : les expositions d’avril à La Nationale et de Strasbourg en juillet sont terminées, il est temps de penser aux vacances. Charles se souvient alors d’une récente conversation avec un peintre qui lui avait dit : « vous qui aimez la lumière, vous devriez venir peindre en Vendée ! ».
Charles écoute son conseil et décide d’aller passer un moment dans cette région qu’il ne connaît pas et qui de surcroît est située au bord de la mer…
Il débarque avec sa famille et sa mère de 83 ans dans une petite station balnéaire peu connue, du nom de Saint-Gilles sur Vie.
La famille loge dans une petite maison du bourg dont la fille de la propriétaire, Lucienne, deviendra une fidèle amie de Maud Atamian, la fille aînée du peintre. On la verra figurer sur des toiles du peintre.

Cette maison « Mariette » est située rue du 8 mai, a proximité de la Fontaine Georgette ou l’une des missions préférées des filles d’Atamian est d’aller chercher de l’eau dans des cruches en terre.
Une fois installé, Charles explore la plage et ses environs, le long de la corniche de Sion ou il peint ses deux seules toiles de rochers…
Il s’attachera ensuite au site de la plage de Saint-Gilles, que l’on appellera plus tard la « Grande Plage ».
Il s’y baigne…
Mais il ne connaît pas les dangers de la mer à marée descendante, il perd pied, et doit son salut au jeune G. CH, qui, par chance se trouve la, il lui lance un cordage trouvé sur le sable. Charles est tiré d’affaires…
En remerciement, il offrira au jeune homme, qui sera plus tard pharmacien à Saint-Gilles, la première toile qu’il vient de peindre sur les rochers de Sion.

Remis de ses émotions, il installe son chevalet sur cette plage ou il réaliser de nombreux tableaux. Il ne sera jamais tenté par le port, les bateaux, les pêcheurs…
Il ramène de ce premier séjour une quinzaine de toiles, des ébauches, des croquis dont il n’est pas entièrement satisfait. Il ne ressent pas l’intérêt de cette lumière tant vantée et dit qu’il ne retournera pas en Vendée…
Il réexamine ses toiles, retravaille ses ébauches et fignole quelques tableaux qu’il présente à deux galeries parisiennes : Devambez et Mona Lisa, puis à la galerie lyonnaise Pouillé-Lepoutre au début de 1924.
On dirait quelles se vendent bien, ces « scènes de plage », ces « baigneuses »… On en veut d’autres !

Alors retournons à Saint-Gilles ce été !   Il y retournera régulièrement jusqu’en 1938.

Premier et dernier séjour ?

Il ramène de ce premier séjour une quinzaine de toiles, des ébauches, des croquis, dont il n’est pas entièrement satisfait. Il ne ressent pas l’intérêt de cette lumière tant vantée par ce peintre qui lui avait conseillé d’aller peindre en Vendée. Il dit qu’il ne retournera pas à Saint-Gilles.

Néanmoins il réexamine ses toiles, retravaille ses ébauches et fignole quelques tableaux qu’il présente à deux galeries parisiennes : Devambez et Mona Lisa, puis il les propose à la galerie lyonnaise Pouillé-Lepoutre chez qui il se rend au début de 1924.

Et l’on dirait quelles se vendent bien, ces « scènes de plage », « ces baigneuses »… On en veut d’autres !

Alors retournons à Saint-Gilles cet été !

A partir de 1926, Charles louera une maison plus grande, « les Ephédras ».
Eté 1928, le peintre a invité son ami le docteur G.D., sa femme et leurs quatre enfants. On habitera à « L’Atlantide », la grande et belle villa, voisine des « Ephédras », dont les grands balcons de bois s’ouvrent sur la plage. 1929, retour aux « Ephédras » jusqu’en 1931.
1932, peut-être parce que les locations en bordure de plage coutent cher, on logera villa « Magda » sur la route des Sables. L’été 1933, ce sera la villa « La Follette » voisine de « Magda ». 1934 verra le retour à « Mariette » dans la maison des premiers séjours qu’il retrouvera régulièrement en été jusqu’en 1939.

Charles Atamian peindra dans son abri de plage à Saint-Gilles environ deux cents tableaux « sur le motif » au cours des longs étés qu’il y passa. Fatigue, lassitude, aucune toile qui aurait pu être peinte à Saint-Gilles de 1937 à 1939 n’a été
retrouvée.

Sa peinture, d’une facture si aisément reconnaissable, se vendra un peu partout dans le monde.

Remercions le peintre et ami Jean Bolcain qui lui fit connaître Saint- Gilles.

Faits et anecdotes tirés du livre de Maud Bianchi-Atamian: « Charles Atamian, rencontre en profondeur avec un homme et son œuvre ».

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